SOLSTIS - - - promo cd

Dieu soit loué l’Alsace ne recèle pas seulement en son sein que d’affreux nationalistes rampants à l’accent patibulaire, d’infâmes bretzels, des paysans humides militants UMP et ces étranges déesses de la fertilité ailées qu’on appelle en patois local des « zigôgnes ». Nous avons la chance de compter parmi ces proches cousins et voisins bon nombre de formations extrêmes qui n’hésitent pas à mettre les points sur les « i » (citons pour mémoire les puristes d’Inhumate et les quelques peu moins sérieux Skatophilles-RIP-), et Solstis est de ceux là. Au menu, trois titres studio (soit dix huit secondes de power violence, un morceau de « brutal death core » conséquent et une reprise d’Inhumate) agrémentés de quelques morceaux live enregistrés… euh… je sais pas où, disons à la Laiterie, juste pour la couleur locale. Le son des morceaux studio est plus que sympathique, et Walk of War est un tube dans le genre, une agréable ritournelle qui je doit l’avouer venait souvent hanter mon esprit lors de mes longues marches solitaires (l’enculé qui m’a chourré mon discman mérite la mort, qu’il se le tienne pour dit s’il lit ces lignes). Solstis se permet d’être accrocheur sans sombrer dans la facilité, les voix, plutôt variées, possèdent un charisme certain, tout ça se barre dans un mélange de death à la obituary, agrémenté d’influences plus death brutal groovy avec un léger côté hardcore dans les arrangements (hé ouais mec c’est du deathCORE, enfin bon vu que tout le monde rajoute ce suffixe à la fin des apellations ça finit par ne plus rien vouloir dire, mais bon ça sonne mieux que new school paraît-il). Pour ce qui est des titres live, c’est plus ingrat, notamment à cause du son, et puis c’est un peu comme entendre ses voisins faire la teuf dans l’appartement d’à côté alors qu’on est seul à pleurer ses amours perdues sans même une bouteille à têter, en écoutant du Bauhaus –aaarg- c’est frustrant. Quoi qu’il en soit, Solstis est à suivre de très près, et étant donné que ces gamins multiplient les dates comme mon boulanger multiplie les petits pains (ou comme mon bassiste multiplie les pains) on aura certainement l’occasion de les croiser dans notre riante franche comté. Finissons sur une touche d’humour cette élogieuse chronique, savez vous pourquoi les alsaciennes aiment beaucoup l’équipe zoroestra ? Parce que c’est des ghroniqueurs. Mega.
Label :
http://www.solstis.fr.st